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TAB Rail Road roule sur une route durable avec le GNV

GAZ-MOBILITE.FR – Le leader français du transport combiné rail-route a mis en place de nombreux procédés pour réduire son empreinte écologique en proposant une chaîne de transport de plus en plus décarbonée. Un engagement de longue date sur lequel revient Ivan Stempezynski, Directeur Général de TAB Rail Road.Comment se passe le transport de marchandises chez TAB Rail Road ?

I.S. : Nous utilisons uniquement le combiné rail-route, c’est-à-dire que nous prenons en charge les marchandises Général Cargo au quai de départ et les acheminons par voie routière jusqu’à un terminal ferroviaire situé à 150 kilomètres maximum. Le plus gros du chemin est alors parcouru par traction ferroviaire de nuit, puis déchargé et livré à destination par la route. Nos principales lignes de transport sont entre Lille – Marseille/Avignon et Lille – Bordeaux/Toulouse, en passant par Paris.

Quelle est la dimension de la flotte GNV de TAB Rail Road ?
I.S. : Sur les 87 véhicules (principalement des tracteurs pour semi-remorque), 17 fonctionnent au gaz naturel, soit 20% de notre parc. 

Pourquoi avoir choisi le gaz naturel pour véhicules ?
I.S. : TAB Rail Road fait partie du groupe Open Modal (ainsi que l’opérateur ferroviaire T3M et l’opérateur de terminal BTM, ndlr) qui s’engage concrètement pour avoir l’empreinte écologique la plus modeste possible. Le transport ferroviaire est déjà très vertueux, car il utilise l’électricité. Dès que le gaz naturel est apparu comme une option, nous avons été parmi les premiers à nous lancer et en sommes très satisfaits aujourd’hui.

Quelle technologie GNV utilisez-vous ?
I.S. : Uniquement du gaz naturel comprimé (GNC).

Vos clients ont-ils bien reçu l’engagement de TAB Rail Road dans le GNV ?
I.S. : Lorsque nous avons mis en service notre premier véhicule au gaz en 2016, il a fallu éduquer une partie de notre clientèle sur les enjeux et impacts des émissions dues au transport, car le GNV était très nouveau pour eux. Aujourd’hui, de plus en plus de clients l’appellent de leurs vœux, car eux aussi s’engagent et souhaitent que leur marque soit plus respectueuse de l’environnement. Certains d’entre eux sont même prêts à accepter le prix légèrement majoré du biométhane, qui offre une alternative 100% verte. 

Trois ans après la mise en service de votre premier véhicule GNV, vous en avez aujourd’hui 17. Cela signifie donc que vous êtes satisfaits de leurs performances ?
I.S. : Nous sommes très satisfaits car au-delà d’être plus vertueux que le diesel, le gaz naturel permet des véhicules tout aussi puissants. Nos conducteurs, qui avaient des réticences à changer de moteur au début, sont tous très enthousiastes aujourd’hui. En revanche, il est vrai que cet engagement de la part de TAB Rail Road pour des tracteurs GNV a un prix, car ces véhicules coûtent un peu plus cher que pour ceux roulant au diesel à l’achat. Mais non n’avons pas l’attention de nous arrêter là pour autant !

Selon vous, quels sont les freins à lever pour que l’adoption du GNV se généralise dans la profession ?
I.S. Si seuls 20% de nos véhicules fonctionnent au GNV, ce n’est pas uniquement car leur prix d’achat est plus élevé, mais aussi parce que le maillage des stations d’avitaillement ne nous permet pas de couvrir toutes les régions. C’est donc un point essentiel si on veut que les transporteurs sautent le pas. L’autre aspect est bien sûr financier :  si une aide fiscale était accordée aux professionnels sur les véhicules et le carburant, le GNV deviendrait un concurrent très sérieux du gazole. 

Quel est le programme à moyen terme, pour TAB Rail Road ?
I.S. : Nous montrons tous les jours à nos clients que l’on peut apporter une qualité de service tout en assurant un transport durable et responsable. Et ils sont de plus en plus nombreux à en être convaincus. Nous allons nous implanter dans de nouveaux terminaux et ouvrir de nouvelles lignes et avons pour objectif d’acheter une trentaine de véhicules GNV en 2019-2020. L’objectif final serait de passer à 100% au biométhane afin d’avoir une chaine de transport entièrement décarbonée.

 

Article écrit par ADELINE ADELSKI et publié dans GAZ-MOBILITE.FR. Pour voir la version en ligne, cliquez-ici

Hérault : l’entreprise TAB Rail Road mise sur le transport vertueux

MIDI LIBRE – Le leader français du rail-route combine électricité pour les trains et gaz ou biométhane pour les camions.

Si vous l’avez c’est qu’un camion vous l’a apporté. L’argument de la Fédération des transports routiers se heurte aux exigences environnementales modernes. Le transport est aujourd’hui pointé du doigt comme le deuxième responsable des émissions de CO2 derrière la production d’énergie.

Un constat que TAB met à mal. La société, dont le siège est à Saint-Jean-de-Védas, est le leader français du transport rail-route. Avec une spécificité. « Nous nous sommes spécialisés dans le transport vertueux « , explique Jean-Claude Brunier, le PDG de la holding familial Open Modal qui détient TAB.

L’équivalent de 500 camions toutes les nuits

La société védasienne maîtrise l’ensemble de la chaîne, avec le chargement et la livraison par camion dont les moteurs fonctionnent au gaz naturel ou au biométhane, et le transport entre les deux par rail. Des trains pouvant transporter jusqu’à 1 800 tonnes de marchandises. Toutes les nuits, ce sont ainsi 500 camions en moins sur les grands axes routiers de France et d’Italie, avec les 11 terminaux du groupe (Lille, Paris, Marseille, Bordeaux, Toulouse…).

Depuis le 1er mars, Open Modal a également acquis Ferrivia avec un partenaire, ce qui lui permet de maîtriser la traction des trains. « La partie routière est devenue décarbonée et en énergie renouvelable. Et l’empreinte carbone est pratiquement réduite à zéro « , confie Jean-Claude Brunier. « Aujourd’hui, c’est pour les entreprises un véritable enjeu économique. C’est une solution d’avenir et un avantage concurrentiel significatif pour nos clients. »

Avec ce système, les émissions de CO2 sont divisées par dix, avec 57 % d’économie d’énergie. « Pour les entreprises, le coût n’est pas moindre mais, en s’organisant, on arrive au même prix », explique le PDG de Open Modal.

Mais c’est surtout sur un autre terrain que mise la société védasienne. « Aujourd’hui, les établissements sont confrontés au bilan environnemental, à la responsabilité sociétale des entreprises. Ce n’est pas totalement contraignant mais ça existe. C’est de plus en plus valorisé sur le plan économique. »

Sans compter les pics de pollutions et les contraintes réglementaires allant de pair qui n’impactent pas ce type de transports. De grands groupes comme Carrefour ou Ikéa sont de plus en plus exigeants avec leurs prestataires sur la protection de l’environnement. « Nous avons la solution « , affirme Jean-Claude Brunier.

Leader français

Open Modal est le leader français du transport combiné rail/route. Avec TAB, T3M et BTM, le groupe de Saint-Jean de-Védas a la volonté de maîtriser totalement la chaîne du chargement à la livraison. La structure emploie 250 salariés avec un chiffre d’affaires consolidé de 85 M€. Les camions qui assurent le chargement et la livraison sur les premiers et les derniers kilomètres fonctionnent au gaz naturel ou au bio méthane. Celui-ci est produit à partir de déchets ménagers, de l’industrie agroalimentaire, ou de boues de station d’épuration. Il s’agit d’un carburant renouvelable. « Au-delà de 500 km pour un transport de marchandises, nous avons un champ de pertinence très important », estime Jean-Claude Brunier.

Article écrit par THIERRY DUBOURG et publié dans MIDI LIBRE. Pour voir la version en ligne, cliquez-ici.