Porté par la SEM Sigeif Mobilités, Fraikin et TAB Rail Road, le projet Olympic Energy souhaite solliciter les financements de l’appel à projets Blending de la Commission Européenne. Objectif : financer le déploiement de huit stations portées par le SIGEIF en Ile-de-France et l’acquisition de plus 300 poids-lourds fonctionnant au gaz naturel.
Alliant développeur de stations, loueur et utilisateur de poids-lourds, le projet Olympic Energy souhaite s’appuyer sur les financements offerts par l’appel à proposition « blending » de la Commission Européenne pour accélérer le déploiement de la mobilité GNV sur le territoire francilien.
8 stations concernées
Au total, Olympic Energy demande le financement de 8 stations GNV & bioGNV, dont une GNC réseau+GNL, sur le territoire francilien. Parmi elles figurent celles de Gennevilliers, Wissous et Pont de Grenelle, une station multi-énergies retenue par l’appel à projets « Réinventer la Seine » et dont l’ouverture est prévue pour 2022.
Pour respecter les recommandations de l’Europe, les stations seront situées le long des principaux corridors routiers. Elles mettront également l’accent sur la décarbonation grâce au biogaz. Un carburant qui sera produit localement puisque deux nouveaux projets de méthanisation sont en cours sur le territoire francilien. Le premier à Gennevilliers et le second à Valenton.
« Avec Olympic Energy, nous voulons démontrer que l’économie circulaire est possible à l’échelle d’un grand territoire et qu’elle pourrait être dupliquée ailleurs » explique Edouard de Montmarin, coordinateur du projet Olympic Energy.
Le gaz compétitif vis-à-vis du diesel
Sur la partie véhicules, Olympic Energy sollicite le financement de 330 poids-lourds, dont 30 achetés par TAB Rail Road, le spécialiste du transport combiné, et 300 par Fraikin, spécialiste de la location pour les professionnels. « Pour lancer le marché du gaz, la solution location me parait la plus appropriée. SIGEIF + Fraikin c’est une solution « full service » pour le transporteur » souligne Edouard de Montmarin.
« L’idée est que Fraikin loue un camion gaz à un prix compétitif par rapport au diesel. Pour des zones soumises à des restrictions de circulation comme Paris, cela permettra aux transporteurs de pouvoir continuer à livrer avec un surcoût minimum » poursuit notre interlocuteur.
Prochaines étapes
Entre le déploiement des stations et l’aide à l’acquisition des poids-lourds, basée sur le surcoût du gaz par rapport au diesel, le budget du projet Olympic Energy dépasse les 20 millions d’euros, soit 4 millions de financement potentiel par l’Europe.
« Nous avons déposé le dossier lundi au ministère qui mettra un mois pour l’instruire. La date butoir est fixée au 12 avril »précise Edouard de Montmarin. Quant à l’acceptation ou au refus du dossier par l’Europe, la réponse devrait intervenir en septembre.